ACTION CULTURELLE : BILAN DE L’ANNÉE 2020

Publié le vendredi 27 novembre 2020

Cette année, malgré le contexte sanitaire dû à l’épidémie de la Covid-19, le calendrier de dépôt des demandes d’aide est resté inchangé et la Commission d’attribution des aides a pu se réunir en visioconférence aux dates prévues pour examiner les dossiers. Le montant total des aides accordées en commission en 2020 est de 4,38 M€, soit 6,2% d’augmentation comparé à 2019 (4,13 M€) et 7,4 % par rapport à 2018 (4,08 M€).

L’ensemble des aides accordées pour 2020 ont été maintenues aux porteurs de projets quand bien même les manifestations étaient annulées. Les premiers retours dont nous disposons pour les actions qui devaient se dérouler entre mars et août, à la suite de l’enquête menée directement par nos services auprès des porteurs de projets et de l’interrogation des principales associations d’auteurs, montrent que l’immense majorité des organisateurs ont joué le jeu et maintenu la rémunération des auteurs malgré l’annulation de leurs interventions.

Sur l’ensemble des festivals, salons ou autres manifestations littéraires qui devaient se dérouler entre mars et août 2020 :

  • 39% ont été annulés
  • 34% ont été reportés en fin d’année (sans que nous ne dispositions à ce jour des retours sur l’effectivité ou non de ce report).
  • 27% ont été maintenus (en présentiel ou en virtuel)

La Commission d’attribution des aides s’est réunie en visioconférence le 4/11/2020 pour examiner des actions ayant lieu au premier trimestre 2021. Elle a étudié 102 dossiers de demande d’aide, dont 90 ont fait l’objet d’un vote favorable. Ces votes ont été ratifiés par le Conseil d’administration du 17/11. Comme pour toutes les aides attribuées depuis mai 2020, la Sofia versera l’aide, pour l’ensemble des actions retenues, quand bien même le risque d’annulation au premier trimestre 2021 reste important, et maintiendra son aide en cas d’annulation. Il est toutefois rappelé aux porteurs de projets, dès l’envoi de la convention, qu’il leur appartient autant que possible de rémunérer les auteurs en cas d’annulation. L’enquête menée a aussi permis de révéler la grande créativité des porteurs de projet et des auteurs qui ont cherché ensemble des solutions pour éviter l’annulation ou le report de l’événement.

Lire à ce sujet le témoignage de Valentine Goby, autrice et administratrice de la Sofia : « Les alternatives aux rencontres en « réel » pour les festivals »
L’annulation d’un festival en présence physique ne signifie pas le renoncement à la rencontre. Les auteurs se montrent très créatifs pour proposer des alternatives aux interventions, et volontaires pour expérimenter des nouvelles formes d’échanges. Les rencontres-lectures en numérique sont possibles, à travers des technologies d’utilisation très simples : les zooms permettent par exemple des rencontres en direct, et peuvent être facilement relayés sur les réseaux sociaux simultanément (Facebook, Instagram…) ou en différé sur les sites internets des festivals ou via une diffusion gratuite sur Youtube par exemple. Des enregistrements filmés des entretiens littéraires, des performances dessinées, des lectures publiques, des lectures musicales peuvent être assurés sur place moyennant une attestation, sans public, et relayés au même moment ou en différé. Des rencontres avec des classes peuvent être transformées, grâce à l’utilisation de technologies courantes par les professeurs et documentalistes, dans les établissements scolaires : Skype, Teams, Google Meets, Framatalk, et beaucoup d’autres dont l’accès est gratuit, et l’image peut être projetée sur les écrans numériques dont la plupart des établissement scolaires sont aujourd’hui équipés. On peut aussi envisager de poser des questions à l’auteur, qui peut y répondre en vidéos d’un ou plusieurs tenants à projeter aux élèves à la convenance du professeur, les médiathèques peuvent d’ailleurs procéder de même en mettant des pastilles vidéo à disposition des lecteurs. On peut pour terminer envisager une correspondance écrite, avec réponses aux questions des élèves à travers des emails, ou même, pour les plus jeunes, une courte correspondance par lettre papier – ce n’est pas rien, écrire et recevoir une « vraie » lettre ! Et même, il est possible d’envisager des dédicaces avec nom et prénom sur papier libre, à envoyer aux classes ou aux libraires, afin de soutenir la chaîne du livre dans son ensemble.
Nous sommes des créateurs, nous voulons nous adapter à ce monde changeant et incertain, pas idéal, par des propositions qui restent enthousiasmantes. Il ne faut pas oublier néanmoins qu’elles sont un travail, et doivent être rémunérées en conséquence : souvent, ces alternatives sont plus chronophages que la rencontre réelle…. mais elles donnent du sens à nos métiers et ne sont pas des formes d’échange au rabais.

L’ensemble des actions soutenues est consultable sur le site dédié à l’adresse suivante :
www.la-sofiaactionculturelle.org